Les Celtes (1000 à 600 avant J.C) sont des peuples indo-européens originaires de la vallée du Danube, qui se sont installés dans une grande partie de l’Europe.
Les femmes occupaient une place importante dans la civilisation Celte.
Épona était une déesse très populaire de la mythologie celtique gauloise, protectrice du cheval. stèle de Salonique (Macédoine). La déesse, assise en trône, est entourée de quatre chevaux. (Musée archéologique de Salonique)
Considérées comme les égales de l’homme dans bien des domaines, Elles n’étaient pas uniquement « femmes ou filles de ». Elles bénéficiaient d’une grande liberté quant à leurs activités professionnelles, le choix de leur statut de femmes célibataires ou mariées, celui d’avoir des enfants ou de ne pas en avoir. Elles étaient instruites, géraient leurs biens, pouvaient faire du commerce et restaient propriétaires de leurs avoirs même dans le mariage.
Les mariages « arrangés » existaient déjà à cette époque, mais la jeune fille avait son mot à dire et était libre de refuser d’épouser qui lui était proposé et de choisir son amoureux. Le mariage était conclu sous forme d’un contrat à durée indéterminée qui pouvait être rompu à tout moment. Mariée, la jeune fille appartenait toujours à sa famille et le futur mari devait verser une compensation avant de l’épouser. Si elle divorçait, elle revenait vivre dans sa famille tout en gardant son indépendance.
Dans le couple, si la femme possédait plus de biens que son époux, c’est elle qui gérait les ressources du ménage ; le mari n’avait aucun droit de regard sur sa gestion. Si leurs fortunes étaient égales, les affaires de la famille étaient menées conjointement, le mari n’ayant aucun droit sur les biens propres de son épouse.
Elles avaient accès à la vie sociale et, sous certaines conditions, à la vie religieuse où elles pouvaient être druides sans toutefois être autorisées à officier lors des cérémonies comme celle de la cueillette du gui. Mais elles pouvaient aussi être combattantes et instructrices. Elles étaient d’ailleurs de farouches guerrières lorsqu’il s’agissait de défendre leur famille, leurs biens et leur tribu.
Elles étaient aussi actives que les hommes dans l’artisanat, le monde rural ou agricole. La médecine autant que le travail de la terre ou toutes autres activités leurs étaient ouvertes. Prêtresses, elles étaient aussi honorées dans la sphère publique.
Les trois matrones, ou mères, les triples déesses du monde celtique, représentant à la fois la fertilité humaine et la fertilité de la Terre., Bonn, Rheinisches Landesmuseum.
La structure sociale des Celtes était différente de celle des Grecs et des Romains. Les femmes, chez les Celtes, étaient consultées quant aux questions de haut intérêt, en ce qui concernait les affaires politiques, notamment. Une femme pouvait être reine, exercer directement le pouvoir suprême et conduire une armée lors des combats
En 60 après J.-C., cette reine rebelle défia Rome, qui occupait depuis peu la Bretagne. Elle mena des milliers d’hommes et de femmes contre l’oppresseur romain.
Les femmes, de tous temps, ont inspiré les artistes :
Il semble que les artistes du paléolithique ont été les précurseurs de la représentation féminine.
Entre 25 000 et 20 000 avant J.-C., on trouve un grand nombre de ces statuettes sculptées dans la pierre ou l’ivoire, bien plus nombreuses que celles représentant des hommes. Elles ont, la plupart du temps, une abondante poitrine, un ventre et des fesses tout en rondeurs et des membres tronqués ; le visage est à peine esquissé, lorsque la tête a été sculptée, ce qui n’est pas toujours le cas.
Étaient-elles sculptées en protection des futures mères ou leurs auteurs les offraient-ils en cadeau ?
Les hypothèses actuelles s’accordent à les tenir pour des œuvres complexes, reflets d’un système de pensée élaboré. Car ces statuettes se révèlent souvent bien plus ambiguës qu’il n’y paraît.
On sait peu de choses, en vérité, sur la place des femmes dans ces sociétés primitives. De nouvelles générations d’anthropologues ont fait sortir la préhistoire des sentiers battus en apportant les preuves que les activités féminines étaient essentielles à la survie du groupe, la femme étant alors pourvoyeuse de la nourriture et pilier de son clan. Le sexe dit faible ne l’était pas tant que ça.
L’archéologie les a imaginées dans leurs cavernes, entourées d’une nombreuse progéniture en attendant le retour triomphal des mâles rentrant de la chasse avec leur gourdin, Homo habilis, erectus, neanderthalensis ou sapiens, sans songer qu’elles pouvaient aussi s’occuper de la tribu, aider à la chasse ou participer aux activités artistiques.
La « Dame à la capuche » ou « Dame de Brassempouy » est la plus célèbre et la plus émouvante des œuvres d’art préhistoriques car elle nous apporte l’image la plus réelle et la plus vivante de la femme paléolithique. L’original est conservé au Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye.
La Vénus de Willendorf Statuette en calcaire du Paléolithique supérieur.Conservée au Musée d’Histoire naturelle de Vienne – Autriche.
Des seins proéminents, un ventre et des fesses tout en rondeurs, des membres et un visage à peine esquissés, les rares fois où la tête apparaît. Voilà le portrait-robot de ces Vénus de pierre, d’ivoire ou d’os façonnées depuis le Paléolithique supérieur et découvertes à partir de la fin du XIXe siècle, du littoral atlantique jusqu’à la vallée du Don, en Russie.
Seraient-elles de fidèles portraits des femmes de jadis ? Ou des figurines pornographiques, signes de la débauche supposée des sociétés préhistoriques ? Des représentations d’une déesse-mère, des amulettes de fécondité ou de protection pour l’accouchement ? Les hypothèses actuelles s’accordent à les tenir pour des œuvres complexes, reflets d’un système de pensée élaboré.
Dans le roman « La vie des gens, autres temps, autres mœurs, » il est question du métier de lavandière. Voici un tour d’horizon sur l’évolution des différentes manières de laver le linge à travers les âges.
lavandières en bord de Loire (photo DR)
Lessiver, laver le linge, voilà plus de 4500 ans que ça dure !
Jacob Christian Schäffer, en 1765, eut le premier l’idée d’inventer une machine à laver le linge.
Mais il fallut attendre presque 200 ans pour que ce génial appareil arrive dans nos foyers et nous débarrasse de la corvée de lessive.
En 1866 apparaissent, en Angleterre, les premières machines à laver mécaniques fonctionnant à manivelles.
En 1889, François Proust invente la lessiveuse, alternative entre le lavage manuel et la machine à laver.
L’Américain Alva John Fisher dépose un brevet pour une machine à laver électrique en 1910. Elle ne sera présentée en France qu’en 1930 à la Foire de Paris.
En 1937, Rudique invente la première machine semi automatique.
Les années 60 voient apparaître les premières machines où l’essorage est obtenu par la force centrifuge au sein du tambour
Depuis, la technologie n’a pas cessé d’évoluer. Mais avant d’en arriver là, il a fallu plus de 4500 ans de lessivages, frottages, grattages et autres décrassages manuels.
Dans l’Odyssée, Homère décrit comment Nausicaa et ses amies lavaient le linge dans la mer et le laissaient sécher au soleil. (On peut se demander quel effet le sel pouvait avoir sur les vêtements ?)
Les Romains utilisaient l’urine fermentée pour blanchir les toges. (Hummm… ça devait avoir une odeur… spéciale !)
En Gaule et en Germanie, on utilisait de la graisse animale mélangée à des cendres en guise de lessive. (Là, on s’approche du savon.)
Mais il faut attendre le début du moyen-âge, en Italie et en Espagne, pour que soit fabriqué le savon à partir de chaux cuite.
Jusque-là, on faisait la buée (d’où buanderie), c’est-à-dire la lessive, pour le gros linge, une fois par an, au printemps.
À partir du XIXe siècle, deux « grandes buées » ont lieu à l’automne et au printemps.
Dans les années 1900, on lave une fois par mois et à partir de 1930, une fois ar semaine.
On imagine aisément la quantité de linge que chaque maison devait posséder pour garder une hygiène tout à fait approximative ! Et combien il fallait être riche pour ne laver que deux fois l’an autant de draps, linges de corps, torchons et autres mouchoirs : 70 draps, 70 chemises, plusieurs dizaines de torchons et mouchoirs.
Pour les petites lessives (le linge de corps), on lavait les lundis, à la maison, et on venait rincer au lavoir. C’était l’occasion, pour les ménagères, de papoter et de répandre les cancans !
Avant de laver autant de linge, il fallait le trier, le faire tremper, cuire la lessive, rincer et enfin étendre pour faire sécher.
Ces grandes buées (ou bugades) qui duraient généralement trois jours, étaient l’occasion de se réunir en famille ou entre voisins. Les familles les plus riches louaient les services de lavandières.
Le premier jour, appelé « purgatoire », on triait (d’un côté le blanc, lui-même trié en fonction de sa saleté ou de sa finesse : draps, torchons, nappes, sous-vêtements, mouchoirs…), de l’autre, les couleurs (vêtements, chaussettes) et les lainages.
Le tri terminé, on faisait tremper dans un cuvier (grosse cuve en bois ou en fer) pour éliminer les premières salissures, et on peaufinait en frottant les saletés les plus tenaces à l’aide d’une brosse à chiendent.
Le cuvier, la planche à laver et le battoir
La brosse à chiendent
Le deuxième jour, ou « enfer », l’eau de trempage était vidée pour procéder au coulage de la lessive. Il s’agissait d’ arroser le linge avec de l’eau de plus en plus chaude puis de le faire bouillir avec des copeaux de savon et des plantes aromatiques une demi-journée, tout en brassant l’ensemble à l’aide d’un bois long et solide. Les vapeurs et la chaleur dégagées par cette opération devaient être étouffantes, d’où cette référence à l’enfer.
Lorsque le linge avait refroidi, il était retiré du cuvier et disposé sur des tréteaux pour l’égoutter.
Le troisième jour, « le paradis », le linge était chargé sur des brouettes jusqu’au lavoir pour y être battu et rincé. Le battoir permettait d’extraire un maximum de savon et de saleté. Le rinçage se faisait en étalant le linge au fil de l’eau sans le lâcher, car toute lavandière ayant lâché son linge dans la rivière perdait sa réputation. Il était battu, jusqu’à ce qu’il soit parfaitement propre et débarrassé d’eau savonneuse. On l’essorait en le tordant pour en éliminer un maximum d’eau.
Enfin, ramené au foyer pour y être séché, le linge était étendu à même l’herbe des prés ou sur des grands fils. Il fallait à plusieurs reprises le retourner jusqu’à ce qu’il soit parfaitement sec et qu’il ait retrouvé sa blancheur (pureté) originelle. C’est pour cette notion de pureté que cette journée était baptisée paradis.
lessive : Dissolution alcaline qui sert à blanchir le linge, et que l’on prépare en faisant passer de l’eau chaude sur un lit de cendre de bois neuf ou sur un lit de soude. Couler la lessive. Mettre du linge à la lessive. Linge blanc de lessive. Action de laver du linge (faire la lessive).
Linge : du latin lineus. Toile de lin, de chanvre ou de coton, employée aux divers besoins du ménage.
Lavandière : Laveuse professionnelle qui louait autrefois ses services aux familles aisées.
LAVER SON LINGE SALE EN FAMILLE
le lavoir était l’endroit où les ragots et les commérages allaient bon train et où on pouvait se tenir informé sur les potins de la contrée et bien au-delà.
Laver son linge au lavoir permettait aussi de parler des histoires et problèmes familiaux, de les ébruiter et de permettre les commentaires et autres ragots. Une expression populaire affirme qu’un secret n’est bien gardé que lorsque tous ceux qui le détiennent sont morts !
L’expression laver son linge sale en famille signifie donc : plutôt que d’aller débattre des problèmes de la famille (le linge sale) au lavoir, mieux vaut les régler (les laver) au sein du foyer pour les garder secrets.
On attribue cette expression à Voltaire, au XVIIIème siècle. Casanova l’aurait également utilisée ainsi que Napoléon.
Voilà, il y aurait encore beaucoup à dire sur l’évolution de la lessive selon les régions, le milieu (rural ou urbain, riche ou pauvre…), et les époques.
Je m’en remets à vos commentaires pour compléter cet article qui, je l’espère, chers lecteurs, vous aura intéressés.
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